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Cinq (bonnes) questions à se poser AVANT de choisir une activité physique

Catégorie : Activités

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L’année s’amorce et vous avez envie d’entreprendre une activité de mise en forme… que vous n’abandonnerez pas sitôt commencée? Pour vous aider à choisir celle qui s’inscrira dans la durée et qui vous gardera motivé, Brian Jalbert, kinésiologue et entraîneur personnel, vous suggère de vous poser ces questions avant de vous lancer.

1. Je veux faire de l’activité physique. Mais pourquoi?
La question peut sembler banale, mais elle vous permettra de vous fixer des objectifs précis, de les atteindre et de garder votre motivation. « Souvent, les gens vont dire “Je veux me remettre en forme”. Mais qu’est-ce que ça veut dire? Certaines personnes veulent regagner de l’estime, perdre du poids […], changer leur apparence, être capables de monter les escaliers au travail. Quels sont les vrais objectifs? Il faut vraiment trouver pourquoi on veut faire une activité physique si l’on veut la garder dans le temps », soutient l’entraîneur.

2. En forme, moi?
Avant de commencer, il importe de connaître votre niveau de forme physique. L’entraîneur suggère de vous adresser au personnel de votre centre d’entraînement ou, si vous avez 45 ans ou plus ou pressentez un quelconque problème de santé, de demander un bilan de santé à votre médecin. « Il y a plus de risques de maladies cardiovasculaires à partir de cet âge », explique-t-il. « Les blessures musculaires, c’est important de les considérer, mais ce n’est pas dangereux pour la vie. Tandis que quelqu’un qui commence à faire du cardio trop rapidement, s’il a des problèmes cardiaques, c’est plus important comme conséquences. »Il va sans dire que les tests de condition physique offerts en ligne sont souvent peu précis et difficiles à interpréter sans l’avis d’un professionnel.

Idéalement, une évaluation doit mesurer la capacité cardiovasculaire, la force musculaire, la flexibilité et la composition corporelle, c’est-à-dire le pourcentage de gras. « On parle souvent de l’IMC [indice de masse corporelle], qui est pourtant inapproprié pour les gens musclés qui seront considérés en surpoids même s’ils ont un pourcentage [de gras] très bas. Il existe des mesures comparatives et des tests [plus précis] pour faire cela », mentionne Brian Jalbert.

Les kinésiologues et les entraîneurs sont notamment formés pour pratiquer le test du pli cutané au moyen d’un adipomètre, un instrument qui mesure l’épaisseur des plis adipeux et qui permet de déterminer avec plus de précision le pourcentage de graisse corporelle.


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3. Comment vais-je faire mes premiers pas?
« Souvent, les gens commencent en lion pour finir en mouton », mentionne l’entraîneur. Il cite en exemple une personne de plus de 40 ans qui n’a pas fait de sport depuis plusieurs années et qui se décide à aller courir 30 minutes à l’extérieur – sans souliers adaptés ni technique particulière –, et qui se demande pourquoi il a mal partout le lendemain. « Certains sports ou activités amènent des traumatismes [physiques] importants. Dans ces cas, il faut commencer à petites doses », rappelle-t-il.Il souligne aussi l’importance de consulter des gens compétents, qu’il s’agisse d’entraîneurs ou de coachs. « Quelqu’un qui commence à jouer au golf, c’est certain qu’il va suivre des cours. C’est la même chose avec toutes les activités physiques : c’est vraiment important de commencer en étant supervisé. »

Enfin, l’encadrement doit se faire par le professionnel adéquat. « Si une personne a des problèmes de santé (musculaires ou cardiovasculaires), un kinésiologue serait approprié. Les gens qui n’ont pas ce type de problèmes peuvent être encadrés par un entraîneur qui a une certification comme le PNCE (Programme national de certification des entraîneurs) ou un équivalent. »


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4. Quelle activité correspond (réellement) à mon tempérament et à mon style de vie?
Sans surprise, choisir une activité qui vous allume est à la base de la motivation. « Il faut avoir envie d’y aller, que ce ne soit pas une corvée », rappelle le spécialiste. Cela signifie que le dernier cours à la mode, aussi populaire soit-il, ne devrait absolument pas faire partie de vos choix s’il ne vous branche pas un tant soit peu.Votre tempérament entre aussi en ligne de compte dans le choix d’une activité. « Il faut se demander si on a besoin des autres, de l’esprit d’équipe pour se motiver, ou bien si on aime mieux être centré sur soi-même, dans sa bulle. » Cela pourrait nous orienter vers un sport d’équipe ou un cours de groupe dans le premier cas, et vers un sport individuel dans le second.

L’horaire et le type de rencontres liés à l’activité ont aussi un impact. « Si on aime faire nos choses à l’heure qui nous plaît et qu’on a un rendez-vous de groupe à un moment précis, ça va être difficile », illustre le kinésiologue.

Autre élément important : la distance à parcourir pour aller faire l’activité. « Il faut qu’elle soit la plus courte possible. Aujourd’hui, les gens ont de la difficulté à trouver une demi-heure, trois quarts d’heure pour s’entraîner, donc si on ajoute une heure de transport, ça ne marche pas. »

Enfin, il faut aussi tenir compte de vos contraintes physiques, notamment celles déterminées lors du bilan. « Par exemple, si vous avez déjà mal au genou et que vous commencez la course, il se peut que vous ayez des problèmes […] Les gens qui ont des blessures devraient aller davantage vers des activités qui ne comportent pas de chocs, comme le patin, le ski de fond, la natation… À l’opposé, quelqu’un qui est parfaitement en forme pourra jouer au basket, au tennis ou au badminton. »


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5. Ai-je un plan de match pour garder ma motivation?
La motivation est cruciale pour persévérer dans une activité. Et les stratégies pour la conserver sont variées. Brian Jalbert en énumère quelques-unes : « Ça peut être d’être accompagné d’un ou de plusieurs amis pour s’entraîner, d’avoir un rendez-vous avec un entraîneur ou à un cours en groupe, ou de se fixer de nouveaux objectifs pour aller toujours plus loin. C’est difficile de s’entraîner sans avoir d’objectif. » D’où l’importance d’avoir un plan de match avant de débuter.

Être dans une atmosphère dans laquelle vous vous sentez bien contribue aussi à la motivation. « Un gym où il y a juste des gros bras risque d’être moins attrayant pour la personne qui veut juste aller marcher sur son tapis [roulant] et faire le minimum de poids. »

C’est sans compter le choix d’un entraîneur avec qui ça clique. « Si les gens voient qu’ils ne sont pas bien avec un entraîneur, ils doivent changer tout de suite […] Parce qu’il ne faut pas trouver ça difficile d’aller pratiquer notre activité », rappelle-t-il.

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